Valérie
« Quand je travaillais en tant qu’assistante de service sociale, en psychiatrie adulte, j’accueillais des stagiaires, auxquels je transmettais mon savoir, mon expérience. Cela a produit un déclic en moi. J’ai alors entamé une formation pour devenir psychanalyste, et commencé à accompagner des étudiants sur la pratique professionnelle. Un jour, la cadre de la formation m’a dit : « Tu es faite pour ça. Passe ton master et viens rejoindre nos équipes ! » Et j’ai eu la chance d’être embauchée en tant que formatrice.
Mon métier de formatrice consiste tout d’abord à transmettre des savoirs – sur la psychanalyse, la santé mentale, la psychologie – et, ensuite, à aider les étudiants à mettre du sens dans leur pratique, à comprendre ce qu’ils font, pourquoi ils le font, comment ils le font, quand ils le font. Afin qu’ils deviennent des professionnels de terrain bien-traitants, empathiques et bienveillants. Le suivi des étudiants est au cœur de notre pratique. On est à leurs côtés tout le long de la formation.
C’est un métier où chaque semaine est différente, on n’a jamais un emploi du temps fixe. Il y a les cours en tant que tels, mais aussi beaucoup d’échanges avec les étudiants, avec des collègues formateurs, des corrections de mémoires, de contrôles ou de dossiers de pratique professionnelle, des réunions, la recherche de lieux de stage avec les étudiants… Nous faisons également des visites de stage (en IME, ESAT…), on rencontre les professionnels de terrain, pour échanger avec eux sur l’expérience de l’étudiant et on peut aussi parfois leur proposer de venir partager leur savoir expérientiel sur notre institut de formation. C’est un métier très riche, qui permet d’avoir plein de cordes à son arc et de faire des choses très variées.
Je dis toujours aux étudiants qui débutent leur formation : on n’arrive pas dans le secteur social par hasard. On doit être engagé, être dans l’empathie, la bienveillance. Il faut aimer les autres pour venir faire ce travail là ».