Pour faire ce métier, il faut être à l’écoute, c’est essentiel, ouvert d’esprit, créatif et patient. Mais il vaut mieux savoir à quoi s’attendre : c’est un métier précaire, on a de grandes joies mais on pleure beaucoup, on est disponible 365 jours par an mais on aurait besoin de week-ends pour souffler. On s’interroge aussi et l’on a besoin d’être dans une équipe, de pouvoir faire appel à des professionnels du soin.
Ce qui compte, c’est le temps passé avec les enfants, montrer qu’on est là, qu’ils sont en sécurité et qu’ils ne sont coupables de rien. Est-ce que l’on répare ? Je ne sais pas, on n’efface rien. On leur montre un autre chemin, que l’on peut avancer chacun à sa place dans l’écoute et le respect. Ils ont une histoire qui leur appartient et avec laquelle on travaille pour qu’ils se reconstruisent en découvrant les ressources qu’ils portent en eux. L’enfant c’est sacré, non ?”