Alexandra
« Au cours de ma préparation au concours d’éducatrice spécialisée, j’ai fait un stage auprès de personnes en situation de handicap. C’est là que j’ai compris que je voulais en faire mon métier.
Aujourd’hui, j’ai 24 ans, je suis en apprentissage : une à deux semaines par mois à l’école et, le reste du temps, au sein de l’IME.
Ce que j’aime c’est accompagner les personnes en fonction de leurs besoins, être présente pour elles, permettre qu’elles aient une vie la plus classique possible.
Le handicap peut faire peur, mais les personnes en situation de handicap ont tellement de choses à nous donner, qu’il faut aller vraiment au delà de cette idée.
Je travaille avec un groupe de jeunes majeurs sur l’orientation en secteur adulte, en partenariat avec des établissements comme la MAS. On s’y se rend à la journée pour partager des activités avec des adultes, pour que les jeunes soient en immersion dans ces établissements et les connaissent.
Les jeunes ont également des activités d’art-thérapie et on travaille avec une ferme équestre.
Le travail d’équipe c’est le cœur de notre métier. On travaille ensemble dans un but commun : le projet de l’enfant. On se met d’accord sur des objectifs à atteindre pour que le jeune gagne en autonomie, qu’il ait des relations sociales et qu’il soit bien dans son corps. On travaille avec des moniteurs éducateurs, des éducateurs spécialisés, kinés, orthophonistes, psychologues… Et, bien sûr, les familles. Le lien avec les familles c’est l’essentiel. Sans ce lien, l’accompagnement ne peut pas fonctionner.
Pendant la pandémie, un accueil d’urgence s’est mis en place. Je ne pouvais pas rester à la maison, il fallait que je sois là pour les jeunes, c’était un devoir. On a essayé d’accompagner au mieux ces enfants, dont certains étaient dans une sorte de rupture familiale puisqu’ils ne rentraient plus chez eux.
Dans l’avenir, j’espère qu’on ira vers plus d’inclusion, avec des petites unités dans des quartiers de la ville où les jeunes pourront être plus inclus dans le quotidien de la ville, et avoir un emploi, pour ceux qui en ont les capacités.»