Céline
« J’ai commencé par l’animation, je me cherchais un peu, jusqu’à trouver ce métier d’éducateur dans le médico-social, il y a 18 ans. J’y suis j’y reste ! Aujourd’hui je ne me vois pas faire autre chose.
Mon métier de monitrice éducatrice est basé sur la relation à l’autre, l’écoute. Il s’agit de créer du lien, une relation de confiance. Ça nous apporte tellement de choses, même au niveau personnel.
Sur le pôle “enfance“, chaque accompagnement est individuel. La matinée est consacrée aux apprentissages. Le seul fait de s’asseoir est compliqué pour certains, alors on essaie de trouver des choses susceptibles de les intéresser pour leur donner envie de s’asseoir et de se concentrer sur une tâche.
Ensuite il y a le temps de repas. Tout est apprentissage : laver les mains, aller aux toilettes,… Certains sont autonomes, d’autres moins. On les accompagne dans ces petits gestes jusqu’à ce qu’ils y arrivent seuls.
Ensuite il y a un temps calme, et l’après-midi est consacré aux activités physiques : promenade, détente sensorielle, ludothèque, piscine,…
L’autisme c’est très complexe, c’est un monde à part. Au fil des années, grâce à l’expérience, on apprend à mieux appréhender les personnes autistes, à leur proposer un environnement qui les rassure. Au début de ma pratique, on verbalisait tout ce que l’on faisait, on était dans un flot de paroles continu. Aujourd’hui, grâce aux plans autisme, on s’est rendu compte que trop de mots les angoisse, qu’il vaut mieux parler de façon concise, avec des mots clé. On a également créé des Conseils de Vie Sociale, dans lesquelles des parents, des professionnels se réunissent tous les trois mois. Ainsi, les familles sont inclues dans la vie de l’association.
Dans les années à venir, j’aimerais que ces enfants autistes ne soient plus dans des institutions spécialisées mais inclues dans des cursus traditionnels, qu’elles aient leur place à temps plein dans des écoles, avec des professionnels spécialisés qui sauraient leur proposer un environnement adapté. »